Le retour du Héros, Danseuse

 

C’est le moment de découvrir au cinéma « Le retour du Héros » ou Elodie Lobjois à eu le plaisir de danser les scènes de bals avec Jean Dujardin et Mélanie Laurent.

En 1809, pendant la période du Premier Empire. Le capitaine Charles-Grégoire Neuville, fringant hussard, demande la main de Pauline Beaugrand, une jeune fille de bonne famille habitant un château dans une petite ville de Bourgogne, et reçoit un accord enthousiaste des parents. Mais alors que tout le monde se réjouit, il reçoit soudain l’ordre de partir immédiatement au combat, l’offensive contre les Autrichiens a commencé. Sur le point de partir, du haut de son cheval, il promet à Pauline de lui écrire une lettre tous les jours.

Mais le séducteur se révèle bien oublieux. Des jours, des semaines, des mois durant, Pauline ne reçoit rien. Elle finit par en dépérir. Sa sœur Elisabeth, angoissée à son sujet, et seule de la famille à se méfier du capitaine, décide de prendre les choses en main. Elle écrit à Pauline une fausse lettre en se faisant passer pour Neuville. Cette lettre, très romantique, comble de joie Pauline et les parents. Pauline répond immédiatement à Neuville une nouvelle lettre, à laquelle Elisabeth se retrouve obligée de répondre à son tour. Une véritable correspondance est entamée.

Cette correspondance a le plus grand succès auprès de Pauline, des parents, et même du château et de toute la ville. Elisabeth a une imagination débordante et un don pour l’écriture, et elle bâtit une véritable aventure épistolaire pleine de rebondissements. Neuville se bat comme un lion contre les Autrichiens. Et quand la campagne d’Autriche se trouve finie, qu’importe, Neuville est chargé d’une mission stratégique de la plus haute importance en Inde, dans le comptoir français de Pondichéry. Il attaque les Anglais, il achète une plantation de tabac, puis la revend pour acheter une plantation d’éléphants ! Ces histoires provoquent le plus grand enthousiasme de la population.

Mais Elisabeth commence à sentir qu’elle en fait trop. Elle décide de tout arrêter, et de faire mourir le héros. Elle écrit une lettre où il annonce qu’il va bientôt être submergé par un assaut de troupes anglaises supérieures en nombre. Il annonce sa mort certaine et envoie ses derniers vœux à Pauline, de la façon la plus héroïque et romantique qui soit. C’est la fin du capitaine Neuville.

Pauline, éplorée, se résout à épouser un autre homme de sa connaissance, Nicolas.

Le temps passe. 1812, trois ans après ce dénouement, tout semble aller pour le mieux, Pauline a deux enfants de Nicolas. Mais un événement inopiné bouleverse tout. Alors qu’Elisabeth est en ville, elle voit arriver le coche, et quelle n’est pas sa surprise de voir en sortir le capitaine Neuville ! en personne, et dans quel état ! il n’a plus son uniforme, il porte des haillons de grosse toile, il a une barbe en désordre, il empeste épouvantablement. Ce n’est plus qu’un vagabond.

Comme elle va tout de suite l’interroger, il raconte qu’il a déserté et qu’il a l’intention de revoir Pauline. Mais elle l’en défend, l’accusant d’avoir oublié Pauline et lui expliquant que pour tout le monde ici, il est mort en héros. Sensible à ces reproches, il accepte de repartir en coche contre un peu d’argent.

Mais quelques jours plus tard, le voilà qui se présente au château, sans aucune vergogne, tout rasé de frais et digne avec son costume de hussard. Il annonce dès son arrivée à toute la famille qu’il renonce à Pauline et qu’il ne la dispute pas à Nicolas. La famille, passant de la stupeur à la joie, l’accueille triomphalement. On lui demande comment il a survécu, il répond qu’il a attaqué tout seul 2 000 soldats anglais et qu’il ne doit sa survie qu’à l’arrivée de la cavalerie. On lui demande comment se portent ses plantations, il répond qu’elles se portent à merveille, et qu’il s’est même tourné vers l’extraction de diamants.

Il devient un phénomène auprès de toute la population. On le presse de questions, et il continue à inventer toute sorte d’histoires. Afin de mettre de l’ordre dans ses mensonges, il apprend par cœur les lettres qu’il est censé avoir écrites, avec l’aide d’Elisabeth qui, fière de son œuvre, ne veut pas que son récit soit déformé. La société est fascinée par ses récits captivants. Il a le plus grand succès auprès de toutes les femmes, et les plus riches viennent l’implorer d’acheter des parts dans sa fausse mine de diamants, ce qu’il accepte, tout en gardant l’argent investi pour son mode de vie extrêmement dispendieux.

Seule Elisabeth lui est hostile. Elle sait qu’il n’est qu’un escroc déserteur, qu’il n’a pas vécu ses histoires, et même plus, qu’il ne les a mêmes pas inventées lui-même. Elle cherche des moyens de lui nuire.

Elle découvre que Pauline est retombée follement amoureuse de lui et trompe Nicolas avec lui. Elle fait en sorte que Nicolas l’apprenne, et comme elle l’a prévu, celui-ci, ulcéré, provoque Neuville en duel. Contrairement aux apparences, Nicolas est bien meilleur au pistolet que le capitaine, c’est la mort certaine pour Neuville. Mais le lendemain matin, le duel est interrompu par Pauline, qui se dresse entre les deux tireurs et se met à faire une scène de ménage épouvantable à Nicolas. Celui-ci, vexé, renonce au duel, la gifle et lui intime l’ordre de rentrer, ce qui a l’effet immédiat de la rendre amoureuse de lui. Le couple rentre ensemble, réconcilié et heureux.

Le plan d’Elisabeth a échoué. Furieuse, elle intime l’ordre à Neuville de tout révéler à ses parents, sinon elle le fera elle-même. Il est obligé d’accepter. Il se présente aux parents, et là, prenant tout le monde par surprise, il leur demande Elisabeth en mariage. Celle-ci est sidérée. Elle est tellement troublée qu’elle n’arrive pas à expliquer la vérité, et part de la pièce.

Mais elle a une autre idée pour contrer Neuville. Une compagnie de soldats passe dans les environs afin de repousser une arrivée de Cosaques. Elle invite le général à dîner, espérant qu’il démêlera promptement les mensonges de Neuville sur sa campagne en Autriche. Mais alors Neuville lui parle et lui montre tout l’horreur de ce projet, qui va déboucher pour lui à la cour martiale et au peloton d’exécution. Épouvantée, elle tente de détourner l’attention en annonçant qu’elle accepte de se marier avec Neuville, mais cela ne suffit pas, le général commence à interroger Neuville sur sa campagne en Autriche. Il lui demande en particulier s’il a participé à la bataille d’Essling. Mais alors bizarrement, Neuville décrit en toute sincérité et avec force détails l’horreur de cette défaite et de la charge de cavalerie fauchée par les boulets de canons. On comprend à demi-mot que c’est à cet instant qu’il a déserté, mais le général ne le comprend pas, et félicite Neuville. Un militaire annonce alors au général que les Cosaques arrivent, il s’en va sur le champ.

Mais peu après, c’est devant le château que se présentent les Cosaques, qui ont réussi à échapper aux troupes du général. Neuville est chargé d’organiser une défense désespérée, mais il se montre totalement incompétent. Il propose à Elisabeth de s’enfuir à cheval et d’abandonner tous les habitants du château à leur sort, mais elle ne répond que par le mépris. Il décide alors de se montrer héroïque pour une fois. Il sort du château et se présente devant toute la cavalerie cosaque, seul, avec son fusil. Entre les deux adversaires s’étend une grande étendue d’herbe. Les Cosaques chargent sur lui au sabre, il tire plusieurs coups et parvient à en tuer quelques-uns. Alors qu’ils arrivent sur lui, soudain retentissent des coups de canon. Le général est là, juste à côté du château, et il pilonne les Cosaques, qui s’enfuient.

Neuville est le héros du jour. Et pour une fois Elisabeth a le plus grand respect pour lui. Ils se marient peu après. Mais lors de la cérémonie, Neuville se fait rattraper par ses créanciers. Et un message lui annonce qu’il doit partir immédiatement au combat. Il se résigne. Sur le point de partir, du haut de son cheval, il promet à Elisabeth de lui écrire une lettre tous les jours, ce qui les fait rire. Il s’en va, mais au lieu de suivre les hussards, il s’enfuit par un autre chemin. Elisabeth est ravie.